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West Bank, Hebron, 2003 © LarryTowell/Magnum Photos

Larry Towell

No Man's Land

du 15 avril au 6 août 2005

Lauréat du prix HCB 2003

 

La Palestine. Gaza. Un pays de fracas et de larmes, de pierres et de sable, de désastre et de hontes. C’est ce rectangle de terre à l’avenir incertain, que Larry Towell, ce Canadien qui déteste voyager, a décidé de montrer. – Robert Delpire

 

Le 31 mai 2003, le jury du prix HCB a désigné Larry Towell, membre de l’agence Magnum Photos, pour son projet « The walls of no man’s land : Palestine ». Le prix HCB est attribué tous les deux ans grâce au concours de la Banque de Neuflize et de Neuflize Vie à un projet photographique qui ne pourrait voir le jour autrement. Larry Towell a donc pu poursuivre le travail qu’il avait entrepris quelques années auparavant – avec le souci récurrent dans son œuvre de la question de la terre : « L’identité nous vient de la terre. Les Palestiniens sont des fermiers et des bergers. Si l’on ne parvient pas à remédier à cette perte de la terre, il ne pourra exister ni réconciliation personnelle, ni entente collective».

Le prix HCB 2003 a été décerné par un jury international, composé de sept personnalités du monde des arts : Martine Franck, photographe, présidente de la Fondation Henri Cartier-Bresson; Robert Delpire, éditeur, président du jury; Anne Samson, directrice de communication; Peter Galassi, conservateur en chef pour la photographie au Museum of Modern Art de New York (MoMA); Marta Gili, responsable photographie et arts visuels à la Fundacio la Caixa, Barcelone; Roberto Koch, directeur de l’agence Contrasto, Milan & Rome; et Paul Virilio, philosophe.

«Notre choix s’est porté sur le projet de Larry Towell, avant tout pour la qualité de son travail, la particularité de son approche – ne recherchant jamais le sensationnel, n’exploitant jamais la misère – la sensibilité et délicatesse de son regard, la puissance de ses compositions; et ce dans la grande tradition du reportage » a déclaré le jury à l’issue des délibérations. Selon Paul Virilio, « dans son projet, la coïncidence avec l’histoire contemporaine est à souligner : n’oublions pas que la dimension historique fait partie de l’essence même de la photographie…».

L’exposition, conçue par Robert Delpire, rassemble les photographies prises entre 2000 et 2004, ainsi que quelques images des années 1990. Photographies noir et blanc, grands formats panoramiques : sur une période de dix ans, Larry Towell a capturé l’intimité des Palestiniens en Cisjordanie, à Jérusalem-Est, à Jenine, dans la bande de Gaza, dans les camps de réfugiés; il a suivi la construction du mur de séparation. «Travailler dans cette région est extrêmement difficile. Parce que la haine y est omniprésente. La haine, c’est vraiment laid. (…) Je crois en une partition en deux Etats entre la Palestine et Israël. Deux nations égales, sans compromis. Je sais que ce jour arrivera. Si nos promesses sont nimbées de lumière».

Il dédie ce travail à «Henri qui nous a tous appris à regarder».

Un livre reprenant l’ensemble du travail de Larry Towell sur la Palestine est publié aux éditions Textuel.

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