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Alberto Giacometti, Galerie Maeght , Paris, 1961 © Henri Cartier-Bresson/Magnum Photos/Courtesy Fondation Henri Cartier-Bresson
Alberto Giacometti rue d’Alésia, Paris, 1961 © Henri Cartier-Bresson/Magnum Photos/Courtesy Fondation Henri Cartier-Bresson

Henri Cartier-Bresson et Alberto Giacometti

Une communauté de regards

du 13 janvier au 26 mars 2005

La Fondation Henri Cartier-Bresson est très heureuse de présenter cette exposition en collaboration avec le Kunsthaus Zürich, en hommage aux deux artistes, à leur talent, et à leur amitié.

Sur trois niveaux d’exposition, la Fondation propose une mise en parallèle de l’oeuvre des deux maîtres, afin d’en faire ressortir les similitudes de rythme et de forme : une communauté de regards. Dessins, sculptures et photographies dialoguent ainsi autour de quatre grands thèmes : le surréalisme, « l’instant décisif », portraits/autoportraits et Paris dessiné, puis Giacometti photographié par Cartier- Bresson.

Certaines oeuvres provenant de collections privées sont rarement vues, notamment les portraits dessinés de Giacometti; d’autres objets et images emblématiques seront également exposées, comme le fameux Chien de Giacometti, ou les célèbres images Derrière la gare Saint Lazare, 1932 et Giacometti rue d’ Alésia de Cartier- Bresson.

Alberto Giacometti et Henri Cartier-Bresson se sont rencontrés à Paris dans les années 1930. De cette rencontre est née une relation toute particulière qu’Henri a décrite en ces mots – publiés dans le journal The Queen du 1er mai 1962 :

Giacometti est un des hommes les plus intelligents que je connaisse, d’une honnêteté sur lui-même et sévère sur son travail, s’acharnant là où il éprouve le plus de difficultés. A Paris il se lève vers trois heures, va au café du coin, travaille, vadrouille à Montparnasse et se couche au jour. (…) Son visage a l’air d’une sculpture qui ne serait pas de lui, sauf les sillons des rides. La démarche très personnelle, un talon se pose très avant, peut-être a-t-il eu un accident, je ne sais pas, mais la démarche de sa pensée est encore plus curieuse, sa réponse va bien au-delà de ce que vous avez dit : il a tiré un trait, additionne et ouvre une autre équation. Quelle vivacité d’esprit, le moins conventionnel et le plus honnête qui soit. (…) Chez Alberto l’intellect est un instrument au service de la sensibilité. Dans certains domaines sa sensibilité prend de curieuses formes, par exemple méfiance de tout laisser-aller affectif avec les gens. Enfin cela ne regarde pas les lecteurs de Queen, pas plus que des descriptions d’Alberto prenant son café au lait au lit. Suffit, c’est mon ami. 

Le hasard a voulu qu’aujourd’hui, la Fondation Henri Cartier-Bresson se situe dans un atelier d’artiste du XIVe arrondissement de Paris, à deux pas des ateliers où Alberto Giacometti oeuvrait jadis…

Avec la participation de