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Haute Kabylie, 2023 © Karim Kal
Haute Kabylie, 2023 © Karim Kal

Karim Kal

Lauréat 2023

Suite aux délibérations qui se sont tenues les 19 et 20 juin à la Fondation Henri Cartier-Bresson à Paris, le jury du Prix HCB 2023 a désigné à l’unanimité le photographe Karim Kal pour son projet Haute Kabylie. Ce travail sera exposé à la Fondation HCB au printemps 2025 et fera également l’objet d’une publication.

La candidature de Karim Kal était présentée par Aurélie Voltz, directrice générale du Musée d’art moderne et contemporain de Saint-Etienne Métropole (MAMC+).

Membres du jury Prix HCB 2023

Damarice Amao, attachée de conservation, Cabinet de la Photographie, Musée national d’art moderne — Centre Pompidou, Paris
Julie Arnaud, responsable de projets, Fondation d’entreprise Hermès, Paris
Clément Chéroux, directeur, Fondation Henri Cartier-Bresson, Paris
Taous Dahmani, commissaire d’exposition indépendante
Agnès Sire, ancienne directrice artistique, Fondation Henri Cartier-Bresson, Paris
Urs Stahel, commissaire d’exposition indépendant 

Partenaire

La Fondation d’entreprise Hermès est le mécène du Prix HCB.

Projet

 

Le projet Haute Kabylie explore les nuits de cette région montagneuse située au sud de Tizi Ouzou, capitale régionale de l’est d’Alger. Territoire marqué par des siècles de rébellion contre l’envahisseur – parmi lesquels l’Empire Romain, les Vandales, les Vikings, l’empire Ottoman et les soldats français – la Haute Kabylie symbolise la résistance au sein de l’Algérie. Mobilisés dès les débuts de la guerre d’indépendance (1954-1962), les habitants de cette région sont aussi les premiers à s’être opposé à la politique d’arabisation d’après-guerre et se trouvent encore aujourd’hui en première ligne du mouvement populaire pour la démocratie qui traverse l’Algérie. 

Le paysage de la Haute Kabylie se caractérise par les plantes de montagne, les oliviers et le sable rouge. Attentif à l’imbrication des marques de l’histoire et des marques topographiques, Karim Kal propose une nouvelle lecture de la région et de son passé. En choisissant la nuit, les photographies de Karim Kal se situent entre obscurcissement et dévoilement : le regardeur doit faire un effort pour analyser l’image et en déceler les détails – comme une invitation à la réflexion sur cette histoire mêlée de conflits et de reconstructions. 

Biographie

Né en 1977 à Genève (Suisse), Karim Kal vit à Samoëns en Haute-Savoie. Formé à l’École des Beaux-Arts de Grenoble et à l’École de photographie de Vevey (Suisse), Karim Kal s’est d’abord intéressé au genre du portrait avant de photographier l’espace public, en particulier la nuit. La présence humaine est toutefois toujours au centre de son travail, qui se concentre sur les traces laissées par la culture et l’histoire. 

Son travail a récemment été exposé à l’Ikon Gallery (Birmingham, Angleterre), à La Galerie (Noisy-le-Sec), aux Magasins Généraux (Pantin), à la Biennale d’art contemporain de Lyon et au Musée d’Art Moderne d’Alger (MAMA). Ses oeuvres ont intégré les collections du Fonds national d’art contemporain, du Musée d’art moderne et contemporain de Saint- Etienne Métropole (MAMC+), du FRAC Auvergne et du Musée national de l’histoire de l’immigration.