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Second Street, Ashland, Wisconsin, July 9, 1973, de la série Uncommon Places, 1973-1986 © Stephen Shore. Courtesy 303 Gallery, New York and Sprüth Magers
Beverly Boulevard and La Brea Avenue, Los Angeles, California, June 21 , 1975, de la série Uncommon Places, 1973-1986 © Stephen Shore. Courtesy 303 Gallery, New York and Sprüth Magers

Stephen Shore

Véhiculaire & Vernaculaire

du 1 juin au 15 septembre 2024

Depuis les années 1960, la mobilité tient une place centrale dans l’œuvre de Stephen Shore. En 1969, lors d’un voyage à Los Angeles, il photographie depuis la fenêtre de la voiture. Dans les années 1970 et 1980, il entreprend plusieurs road trips à travers les États-Unis, qui donneront lieu à ses deux séries les plus célébrées : American Surfaces et Uncommon Places. À l’orée du nouveau millénaire, il réalise à nouveau des images depuis la voiture, mais également depuis le train et l’avion. Enfin, pour son plus récent projet, entamé en 2020, il photographie les transformations du paysage américain depuis un drone équipé d’une caméra. Pendant plus d’un demi-siècle, il développe une forme de photographie véhiculaire.

Tout au long de son histoire, la photographie nord-américaine s’est beaucoup intéressée au vernaculaire : cette culture de l’utilité, du local et du populaire tellement typique des États-Unis. L’œuvre de Shore est traversée par de multiples enjeux esthétiques ou culturels. Le vernaculaire est l’un d’entre eux. Les différents moyens de locomotion utilisés par le photographe lui ont permis de multiplier les occasions de confrontation autant que les points de vue sur cette américanité. Dans les œuvres qui ont été sélectionnées pour la présente exposition, le véhiculaire est en somme mis au service du vernaculaire.

Commissaire de l’exposition
Clément Chéroux
Directeur, Fondation Henri Cartier-Bresson

Exposition

Réunissant plus d’une centaine de photographies prises entre 1969 et 2021 sur le territoire nord-américain, Véhiculaire & Vernaculaire est la première rétrospective du travail du photographe à Paris depuis dix-neuf ans. L’exposition de la Fondation Henri Cartier-Bresson présente, jusqu’au 15 septembre 2024, les grandes séries qui ont fait la notoriété du photographe — Uncommon Places et American Surfaces — au côté de projets moins connus, jamais montrés en France. Un fragment de l’exposition Signs of Life à laquelle Shore participe en 1976 est exceptionnellement reconstitué pour l’occasion. Enfin, la plus récente série du photographe, réalisée à l’aide de drones, est exposée pour la première fois en Europe.

Biographie
Né à New York en 1947, Stephen Shore commence à photographier à l’âge de neuf ans. À quatorze ans, Edward Steichen lui achète trois photographies pour les collections du MoMA. En 1971, il est le premier photographe vivant à bénéficier d’une exposition au Metropolitan Museum. Shore est l’un des huit photographes réunis en 1975 dans la mythique exposition New Topographics à la George Eastman House de Rochester qui a redéfini l’approche américaine du paysage. Il fait partie de la génération qui a permis la reconnaissance de la photographie couleur comme forme artistique. Riche, diversifiée et complexe, son œuvre s’attache à transformer des scènes quotidiennes en occasions
de méditation.