19 juin, 2025
Suite aux délibérations qui se sont tenues le 17 juin 2025 à la Fondation Henri Cartier-Bresson à Paris, le jury de la première édition de la Bourse de recherche curatoriale Martine Franck a désigné à l’unanimité Angèle Ferrere pour son projet consacré aux luttes sociales dans l’oeuvre de Martine Franck. Ce travail de recherche donnera lieu à une exposition à la Fondation Henri Cartier-Bresson à l’automne 2026 et à une publication.
PROJET
Le projet de recherche et d’exposition d’Angèle Ferrere propose de redécouvrir l’oeuvre de Martine Franck à travers le prisme des luttes sociales qui jalonnent l’ensemble de son travail. À partir d’un corpus de photographies réalisées en France et à l’étranger, l’exposition interrogera la représentation photographique des mobilisations collectives ainsi que la circulation de ces images, dans une perspective d’histoire sociale.
Une attention particulière sera portée aux actions militantes féministes et à la diffusion de ces images dans la presse féministe. L’exposition reviendra également sur l’expérience collective de l’agence Viva, dont Martine Franck fut membre fondatrice, en replaçant son travail au coeur des débats sur le photojournalisme des années 1970.
Enfin, le projet mettra en lumière les nombreux reportages que Martine Franck a consacrée aux associations et aux organisations humanitaires — notamment Les Petits Frères des Pauvres — soulignant son engagement durable auprès des plus vulnérables et son regard sensible porté sur la vieillesse, la dignité et la solidarité.
BIOGRAPHIE
Angèle Ferrere est docteure en histoire et esthétique de la photographie, actuellement ATER à l’université de Lorraine. Après une thèse sur la photographie de chantier, elle a été lauréate de la Bourse de recherche Fondation Louis Roederer 2021 pour la photographie puis d’une bourse postdoctorale de l’Université Paris 8 pour une recherche portant sur les espaces urbains et périurbains dans l’objectif des femmes photographes en France dans les 1970-1990. Elle travaille également sur les photographies diffusées dans la presse féministe française de cette même période et sur les archives visuelles lesbiennes. Elle a publié plusieurs articles dans les revues Marges, Transbordeur et Focales.
La Bourse de recherche curatoriale Martine Franck bénéficie du soutien de la Fondation d’entreprise Linklaters.