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Torso, 1997 (c) Jeff Wall
A sapling supported by a post, 2000 (c) Jeff Wall

Jeff Wall

Smaller Pictures

du 9 septembre au 20 décembre 2015

En photographie, on peut passer de l’artifice au réalisme. J.W.
Que signifie l’exposition de petits formats pour un artiste qui s’est plutôt illustré par la grande taille de ses tableaux photographiques ?
Faut-il y voir (en dehors de l’exiguïté relative de nos salles) une réévaluation par Jeff Wall de ce qui constitue son oeuvre ? L’artiste, qui a lui-même établi la sélection, n’a choisi que des oeuvres originairement conçues en petits formats, provenant, pour la plupart, de sa collection personnelle. Cette « forme-tableau », à la fois « cinématographique » et « presque documentaire », signe les constructions exigeantes du photographe canadien de Vancouver. Très souvent proposées sous la forme de caissons lumineux qui créèrent en partie sa légende, ses compositions font aussi l’objet de tirages encadrés sous verre, et ce, depuis près de vingt ans.
Force est de constater que les petits formats sont là, depuis les premières « errances » du « Landscape Manual » de 1969-70 jusqu’à nos jours et qu’ils cristallisent tour à tour nombre des préoccupations de l’artiste.
Grand connaisseur de l’histoire des arts et de la littérature, il lui a fallu, à ses débuts, prendre ses distances avec la tradition de la photographie créative, pour pouvoir se situer à nouveau comme photographe. Il a ainsi pu comprendre comment théâtre et cinéma, et pas seulement quelques grands textes littéraires, étaient constitutifs de sa recherche. À l’heure où il est probablement l’un des artistes les plus sérieux de notre époque, parmi les plus recherchés, et dont le pouvoir enchanteur n’est plus à démontrer, Jeff Wall fait preuve d’une grande liberté, dont nous le remercions profondément.
L’exposition est accompagnée d’un catalogue coproduit avec les Éditions Xavier Barral ; il est enrichi d’une introduction de Jean-François Chevrier et d’un entretien avec l’artiste.

L’exposition a reçu le soutien de la Fondation Luma. Elle est réalisée en partenariat avec le Centre culturel canadien à Paris et la Galerie Marian Goodman.